Ce week-end, une partie des Verts réunis à Coutances pour leurs journées d'été a entonné le même refrain. «On ne se reconnaît pas dans son positionnement politique», confiait un militant en évoquant le «profil droitier» de la députée des Deux-Sèvres. D'autres, à l'inverse, se réjouissent qu'elle mette un coup de pied dans la fourmilière et provoque «un appel d'air et un saut de génération». «On en a tellement marre d'avoir affaire à des dirigeants socialistes autistes. Le retour de Jospin serait pour nous un retour en arrière. Et contrairement à lui, elle est capable de faire plus de deux phrases sur l'environnement», juge Denis Baupin, adjoint vert à la mairie de Paris. Ministre de l'Environnement en 1992 pour le sommet de Rio sur le climat, Ségolène Royal apparaît pour de nombreux militants comme la candidate la plus écolo-compatible des postulants socialistes. L'année dernière, elle a habilement embauché Pierre Radanne, l'expert en énergie des Verts, pour mettre en place un «plan climat» en Poitou-Charentes. Sa capacité à incarner le renouveau intéresse aussi. «Le temps des femmes est venu», observait par exemple Dominique Voynet ce week-end. Par Matthieu ECOIFFIER Libération mardi 29 août 2006 - 06:00 |